2013 : Vous avez dit année de la bonne gouvernance ?
AVANT PROPOS
Pour la quatrième année consécutive depuis la création du blog « Comores-droit.centerblog.net », un dossier comportant les principaux articles publiés dans le blog en 2013 est publié. Cette publication inclut les principaux articles de l’année en cours qui ont un lien avec le titre du dossier : La bonne gouvernance. L’année 2013 a été déclarée année de la « bonne gouvernance » par le Président de l’Union des Comores, Dr Ikililou Dhoinine lors de la cérémonie de clôture du séminaire gouvernemental le 28 décembre 2012. A cette occasion, le chef de l’État avait développé les éléments constitutifs de la bonne gouvernance qui sont entre autres, l’obligation de rendre compte, la transparence, l’efficience, l’efficacité et la réceptivité et la primauté du droit.
L’année 2013 vient de s’écouler et à l’heure du bilan, le constat est amer : ces éléments constitutifs n’ont pas fondé la gestion du pouvoir du Chef de l’État. L’administration comorienne demeure lente, archaïque et déconnecté des besoins de la population. Elle est incapable de mettre en œuvre les orientations du Gouvernement et de produire des services de qualité au profit des citoyens. Le Gouvernement demeure sourd aux critiques formulées par la population portant sur les prestations des services sociaux de base. L’assemblée de l’Union ne joue pas suffisamment son rôle de contrôle et de législateur. Le pouvoir judiciaire est inefficace et fait l’objet de critiques acerbes notamment de la part du Chef de l’État. Une justice qui ne veille pas au respect de la primauté du droit.
Les articles publiés tout au long de l’année ont parcouru les maux qui frappent la gouvernance démocratique et économique du pays et ont proposé des remèdes à ces maux. Ils ont ainsi démontré l’impuissance de l’Etat à mettre en œuvres les reformes de grand envergure touchant notamment l’administration et la justice, l’impunité qui règne bafoue les valeurs fondamentales de la bonne gouvernance et renforce cette corruption insolente qui gangrène la société, l’augmentation de la pauvreté qui touche presque la moitié de la population. Dans son discours du 28 décembre 2012, le Chef de l’État avait averti que les dérapages, aussi minimes soient-t-ils, ne seront tolérés dans l’administration. Et pourtant, les dérapages ont eu bien lieu et ils ont été tolérés, voire acceptés.
Pour que l’année 2014 soit efficace en termes de gouvernance, le Chef de l’État a intérêt à tirer les leçons des échecs de cette année pour fonder enfin sa gouvernance sur l’obligation de rendre compte, la transparence, l’efficience, l’efficacité, la réceptivité et la primauté du droit. Ainsi le pays pourra entamer son redressement tant attendu par la population.
Le blog « Comores-droit » souhaite à ses fidèles lecteurs et lectrices une bonne et heureuse année 2014.
Le 31 décembre 2013
Comoresdroit.centerblog.net
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